Sécurité dans les CCF

La Sécurité dans les Camions Citernes feux de Forêt

Depuis plusieurs années, une attention particulière est portée à la sécurité des sapeurs-pompiers sur les feux de forêts.
Ceci afin de limiter, voire éviter, les accidents graves ou malheureusement mortels survenant chaque été.

Les éléments destinés à cette mise en sécurité sont :

  • un renforcement de la cabine des CCF
  • diverses protections anti-feu (gaines, joints, vitres)
  • l’autoprotection du CCF
  • la mise en surpression de la cabine et les ARI
  • le masque de fuite

Renforcement de la Cabine

Auparavant, les CCF étaient des « simple cabine » : seuls le conducteur et le chef d’agrès étaient dans la cabine, les 2 équipiers se trouvaient sur des sièges à l’arrière en plein air.

Ensuite, sont apparus les « double cabine » : la cabine abrite les 4 sapeurs-pompiers qui constituent l’équipage.

Depuis 1998, les cabines sont protégées par des barres de renforcement, des arceaux intérieurs tout autour de la cellule. L’équipage est ainsi mieux protégé en cas de retournement du CCF, la cabine peut se déformer mais ne s’écrase pas.

La cabine est aussi entourée d’arceaux pare-branches, et de protections des phares.

L’emplacement des poignées de portes est signalé par de la peinture blanche, ce qui permet une meilleure localisation dans la fumée.

Protections Anti-Feu

Les éléments sensibles des camions, comme les câbles électriques, les flexibles, les durites du moteur ou de l’autoprotection, ont reçu des protections spéciales contre la chaleur : ils sont entourés par des gaines à haute résistance mécanique et thermique.

Enfin, les vitres elles-mêmes sont recouvertes d’un film protecteur contre le rayonnement et contre les projection de verre en cas de bris de l’une d’elles.

L’Autoprotection

Depuis 1996, les CCF sont équipés d’un système d’autoprotection.

Si les pompiers sont pris par le feu, qu’ils ne peuvent plus fuir avec leur engin, ils peuvent se réfugier à l’intérieur de la cabine et déclencher l’autoprotection.

Des buses, situées sur les arceaux pare-branches et sur les passages de roues, créent par aspersion un nuage d’eau protecteur autour de la cabine, des pneus, du moteur et des organes de pompe, et réalisent ainsi une parfaite protection contre les flammes.

L’autoprotection peut être déclenchée soit de l’extérieur, soit de l’intérieur de la cabine.

Le CCF dispose d’une réserve d’eau de plus de 300 litres pour cela.
Afin de préserver cette réserve, une alarme sonore avertit l’équipage lorsque le niveau limite est atteint.

Ce système d’autoprotection permet à l’équipage de rester en toute sécurité, à l’intérieur de la cabine, pendant quelques minutes, en attendant que le front de flammes soit passé.

Le bon fonctionnement de l’autoprotection est vérifié tous les jours par l’équipage du CCF.

Mise en Surpression de la Cabine et Appareils Respiratoires

Parallèlement à ce système d’autoprotection, les cabines sont équipées d’un système de surpression et de masques respiratoires.

La surpression de la cabine permet d’éviter que la fumée n’y pénètre, à condition que celle-ci soit parfaitement hermétique (aérateurs, vitres et portières fermées).

On trouve ainsi, dans la cabine, 2 bouteilles d’air de 6 litres à 300 bars:

– 1 destinée à la mise en surpression et
– 1 alimentant les 4 demi-masques respiratoires de l’équipage.

Le Masque de Fuite

Le masque de fuite, ou ARIF, a été mis en place en juin 1996.

Il est obligatoire et fait partie intégrante de l’équipement du sapeur-pompier sur les feux de forêts.

Le masque de fuite est utilisé en dernier recours, lorsque les fumées deviennent trop épaisses et l’air irrespirable, et permet de se replier vers les engins avec une autonomie respiratoire de 6 minutes.

Dans chaque VLTT, on en trouve un exemplaire de couleur orange destiné aux démonstrations.

Cet appareil est composé d’un demi-masque avec sangles de serrage, d’une cartouche de KO2 , et d’un sac respiratoire de 5 litres que le sapeur-pompier doit gonfler pour créer sa réserve d’air.

Il est conditionné sous vide dans un emballage aluminisé, placé dans une sacoche de transport en tissu aluminisé qui se porte au ceinturon. Son poids n’excède pas 800 grammes.